Les gouvernements cherchent de plus en plus à restructurer leur économie pour promouvoir une prospérité à faibles émissions et une utilisation efficace des ressources.
Le Québec se distingue particulièrement dans ce domaine. Grâce à l’intervention de l’intermédiaire indépendant Propulsion Québec, le secteur des batteries a déjà attiré 16 milliards de dollars en investissements, et s’apprête à créer 6 000 nouveaux emplois.
Dans ce webinaire, Victor Poudelet (Vice-Président, développement et opérations, Propulsion Québec) et Bruno Arcand (candidat au doctorat de l’université de Carleton) examinent comment les intermédiaires indépendants comme Propulsion Québec peuvent jouer un rôle clé en coordonnant l’action gouvernementale, en dynamisant le secteur privé et en saisissant l’opportunité offerte par la carboneutralité.
Bruno Arcand rappelle les deux rôles principaux de ces intermédiaires : « catalyser l’information entre le secteur privé et le secteur public, pour faciliter la coordination et l’alignement des initiatives » et « fournir une expertise indépendante en produisant des rapports de qualité basés sur des analyses indépendantes afin de donner une 3e perspective. »
Victor Poudelet renchérit en expliquant que ces organisations existent « pour parler au nom d’un écosystème afin d’adresser des enjeux écosystémiques. » Il précise que « l’un des rôles de Propulsion Québec est d’anticiper les sujets pour pouvoir aider nos PME ou nos grandes entreprises à s’y préparer. » Il prend l’exemple du passeport numérique en Europe et ajoute : « Notre rôle est de travailler avec les acteurs locaux, de s’inspirer de ce qui se fait en Europe […] pour que le jour où le gouvernement passe une réglementation, qui va au final être en faveur de la filière des batteries québécoises, mettre en avant nos avantages économiques et environnementaux. »
Comme le souligne Bruno Arcand, ce qui distingue le développement d’une politique industrielle dans un secteur émergent comme celui des batteries, comparé à Aéro Montréal et à l’aérospatiale, c’est la nécessité d’éviter une approche trop hiérarchique pour favoriser la croissance d’une industrie encore naissante : « il faut s’éloigner du modèle du haut vers le bas, et avoir une approche plus décentralisée et dynamique, où on peut expérimenter, apprendre de nos erreurs et ajuster le tir. Des organisations comme Proposition Québec aident à avoir ce dynamisme et cette agilité en favorisant la concertation de l’industrie et en créant des forums qui facilitent les échanges. »
Les deux intervenants s’entendent sur le fait que l’impact de ces intermédiaires doit être renforcé.
« On devrait reproduire ce genre d’organisation à travers le Canada tout en étant évidemment sensible au contexte régional. Par exemple, en Alberta, le contexte est évidemment très différent parce que la structure économique est différente et les implications liées à l’électrification du transport le sont également. » explique Bruno.
Victor conclut en insistant sur la nécessité de « capitaliser sur les ressources existantes et mutualiser les efforts » tout en s’assurant « d’une certaine consolidation des différents acteurs en soutien à l’écosystème industriel. »
Louis Beaumier est directeur exécutif de l’Institut de l’énergie Trottier à Polytechnique Montréal, un organisme dont le mandat consiste à aborder les questions de transition énergétique de manière transdisciplinaire.
Au fil des ans, M. Beaumier a acquis une expérience diversifiée en occupant différentes fonctions allant de développeur à directeur recherche et développement. Cela lui a permis de constater qu’un problème mal compris, tout comme une solution mal présentée, est souvent la cause des difficultés rencontrées lors de la réalisation d’un projet. M. Beaumier a ensuite travaillé plusieurs années dans le domaine de la gestion de produits, où il a accru sa capacité à mieux comprendre les problèmes et proposer des solutions techniques, une approche qui permet aussi d’améliorer la relation avec le client.
À titre de Directeur du projet de la Cité de la mobilité durable chez Propulsion Québec, Victor Poudelet est responsable du développement de La Cité de la mobilité durable, le hub où se dessinera l’avenir de la mobilité et de la logistique au Québec.
Au sein de l’équipe de Propulsion Québec depuis juin 2018, où il occupait préalablement le rôle de Directeur Innovation et expérimentation, il a été impliqué dans le développement et la réalisation de nombreux projets en appui au développement de l’industrie des transports électriques et intelligents du Québec.
Victor Poudelet possède plus de 10 ans d’expérience en conseil stratégique, en gestion et en développement durable. Grâce à son expérience diversifiée, il a su fusionner les concepts techniques et de gestion et agit comme catalyseur entre tous les membres de l’écosystème industriel.
Il est un ingénieur inscrit à l’Ordre des Ingénieurs du Québec et a réalisé une maîtrise recherche (M. Sc.A) au Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG) à l’École Polytechnique de Montréal.